Le 5 avril 2016, les représentants de la direction du Cluster Polonais d’Exportateurs du Secteur de la Construction ont participé à la VIIIe Conférence pour le métier de la construction. Les thèmes de la réunion-débat ont été les perspectives pour le développement et l’exportation de services et de matériaux de construction. Les participants ont répondu aux questions sur les perspectives des directions de l’exportation, les contraintes existantes, l’environnement juridique et le soutien du gouvernement.
En commençant les débats, Jan Styliński, Président de l’Association Polonaise des Employeurs de la Construction, a posé aux participants une question sur l’état des exportations polonaises de services de construction. Selon les données citées, l’exportation de services de construction représente aujourd’hui seulement 3,6% de la valeur des exportations de services. En 2014, cette valeur a été proche de 5,5 mld PLN, cependant la valeur des ventes de services de construction a été d’environ 170 mld PLN. Les principaux clients sont les pays de l’UE (4,17 mld PLN). Dans la première dizaine de pays, on retrouve l’Allemagne, la Belgique, la Suède, la France, les Pays Bas, le Danemark et l’Italie. La quatrième place du classement a été pris par la Russie, la septième place est occupée par Angola.
Le Président Jan Mikołuszko a identifié la Pologne comme l’un des marchés de la construction les plus attrayants en Europe. Il a également souligné que ce fait est utilisé parfaitement par les entreprises étrangères qui viennent toujours en Pologne avec leurs capitaux. Selon lui, c’est exactement le fait d’autoriser les entrepreneurs étrangers à entrer à une si grande échelle sur les marchés de construction et de modernisation des infrastructures polonaises en utilisant les fonds de l’Union Européenne a fait que les sociétés nationales n’ont pas eu la possibilité de construire une position forte. C’est exactement le renforcement de la position sur le marché national donne des chances réelles d’élargir le champ d’action par les activités d’exportation. Dans son discours, il a donné l’exemple de l’Espagne qui pendant 15 ans de l’afflux de fonds de l’UE n’a pas laissé les maîtres d’œuvre étrangers entrer dans le territoire national. Selon Jan Mikołuszko, une forte protection de son propre marché a permis de développer de fortes exportations. Dans de nombreux cas, les entreprises de la péninsule ibérique sont devenues des géants de la construction, présents dans toute l’Europe. Dans son discours, il a également souligné la nécessité de réflexion immédiate sure le futur de l’industrie de la construction polonaise et de multitude des ingénieurs et des spécialistes liés à cette industrie. Dans une perspective de 4-5 prochaines années, l’arrêt du flux des fonds de l’UE forcera de nombreuses entreprises à supprimer des emplois en raison du nombre limité de commandes. Suivant Jan Mikołuszko, la direction naturelle du développement et de la diversification du portfolio des commandes devrait être justement l’exportation de services de construction. – C’est pour cette raison que nous avons créé le cluster. C’est une institution dont l’objectif est de nous aider nous-mêmes – dit-il.
Le rôle du Cluster Polonais d’Exportateurs du Secteur de la Construction dans la création d’une forte exportation et dans l l’internationalisation des services de construction polonais a été également discuté par Tomasz Szuba (Président du Conseil d’Exportateurs de l’Association). – Je suis d’avis que le cluster va réussir. Cependant, nous avons besoin de temps. Auparavant, dans notre secteur, personne n’a pas relevé ce défi – il a noté au début de son discours. En prenant la parole dans la discussion, il a souligné le rôle important dans le processus d’internationalisation des services de construction polonais qui incombe au gouvernement central et aux services diplomatiques. À son avis, leur rôle sur les nouveaux marchés difficiles et sur les marchés d’une importance stratégique est extrêmement important.
– L’Allemagne, la France ou la République Tchèque savent comment le faire. Il y a des marchés où, sans soutien, nous n’avons aucune chance de ’emporter des contrats. Et la valeur de ces contrats est de centaines de millions de dollars – il a souligné. L’élaboration d’un modèle et des procédures efficaces de soutenir les entrepreneurs polonais à l’étranger est d’autant plus important que de nombreux contrats prestigieux sont réalisés dans le modèle qui exige le financement par l’entreprise de construction. Surtout, c’est le cas de l’énorme marché africain.
– Le gouvernement devrait entendre nos voix. C’est seulement de cette façon que nous serons en mesure d’avoir un position analogique à celle des plus grands acteurs dans l’industrie mondiale de la construction. Il s’agit de nous faire apercevoir comme des sociétés parfaitement préparées à exporter, avec une expérience sur les marchés internationaux, et ce que nous chercherons de faire dans le cadre du Cluster – dit-il.
Le sujet de soutien des activités d’exportation a été développé par Jan Mikołuszko. En répondant à la question si le gouvernement doit aider les sociétés polonaises à exporte des, il a dit : – S’il le veut et qu’il puisse le faire, évidemment oui. C’est ainsi que cela se fait dans le monde entier.
Toutefois, il est le plus important qu’il n’y pose pas d’obstacles. Le Président de l’Association a également évoqué le projet du Ministre Morawiecki de rassembler les institutions de soutien à l’exportation en une seule organisation. – Le système de soutien distribué dispersés n’a pas passé l’examen. Ici, il faut une organisation solide avec de fortes ressources humaines – dit-il.
Dans la parte suivante du débat, Jan Mikołuszko a souligné le rôle que la Corporation d’Assurances des Crédits pour l’Exportation (KUKE) et les banques jouent dans le soutien à l’exportation. Sans garanties financières, le développement de l’exportation présente un risque très élevé. Selon le Président, en Pologne, cet aspect de soutien est actuellement l’élément le plus faible de l’aide à l’exportation. À son avis, seulement une banque – Bank Gospodarstwa Krajowego – est une institution avec laquelle l’on peut « conquérir » les marchés étrangers.
– Cependant, c’est une banque politique. On lui impose des centaines d’autres initiatives dont elle doit s’occuper – il a ajouté. Le Président Mikołuszko a souligné une nécessité d’engager d’autres banques dans les activités favorisant la décision d’entreprendre des activités d’exportation. – Dans le secteur bancaire en Pologne, le nombre de professionnels qui peuvent s’occuper de la question des crédits à l’exportation est 5–10 personnes – il a estimé.
La question des directions prometteuses de l’exportation a été discutée par le Cice-président de l’Association, dr ing. Andrzej Czapczuk. Interrogé sur les chances réelles des entreprises polonaises de réaliser des investissements en Afrique, il a souligné les premiers succès du cluster au Sénégal. Actuellement, l’Association participe aux pourparlers très avancés entre la Pologne et le Sénégal, relatifs au développement des infrastructures dans ce pays. Le Président Czapczuk a défini l’Afrique comme « le dernier endroit à un si grand potentiel d’investissements ». Cependant, il a noté que la clé pour entreprendre des investissements est une possibilité d’offrir ses propres moyens ds financement des projets. Sans cela, la barrière à l’entrée dans plusieurs pays africains sera extrêmement difficile à franchir. D’autant plus que la concurrence des acteurs tels que la Chine est-la Turquie dont les banques d’exportation fonctionnent de façon très efficae, est très forte. Selon le Président Czapczuk, en tant que sociétés polonaises, nous avons une position préférentielle sur les marchés africains. Cela est dû principalement à l’histoire de notre présence sur ce continent.
– En Afrique, nous ne sommes pas perçus comme une menace mais comme un partenaire. Nous n’avons pas de passé colonial et dans les années 60, 70 et 80, l’activité de nos ingénieurs et spécialistes a permis de créer une marque solide pour nos services – il a signalé avec optimisme dans son discours.
– Il est grand temps de rafraîchir la tradition de coopération. Pour cette raison, en tant que sociétés polonaises, nous nous sommes associés sous l’égide du Cluster. Je crois que ce n’est qu’ensemble et seulement dans le groupe nous serons en mesure de réussir. Même si le bénéfice est réparti entre plusieurs entités, ce sera toujours poifitable. Dans la coopération, ce qui est essentiel pour nous, c’est avant tout la confiance – il a ajouté pour finir.
La conférence a été organisée par l’Association des Employeurs–Producteurs de Matériaux de Construction et l’Association Polonaise des Employeurs de la Construction.